Les fonds en euros figurent parmi les deux composantes d’un contrat multisupport et représentent l’unique appui des « accords d’assurance vie monosupport ». Il conviendrait, afin de comprendre au mieux le mode de fonctionnement des fonds en euros, et plus généralement celui des contrats d’assurance vie, que vous gardiez en tête que ce type de contrat représente une enveloppe fiscale où l’investisseur viendra loger des supports financiers au gré de son degré d’acceptation du risque.
Que sont les fonds en euros ?
Les fonds en euros sont un support financier du contrat d’assurance vie sur lequel le capital apporté par l’assuré est investi. Ils ont un avantage qui est de garantir le capital déposé, ainsi que de permettre de capitaliser les intérêts acquis de manière annuelle par le mécanisme qualifié de « l’effet de cliquet ».
Les fonds en euros, gérés par l’assureur dont l’épargne rejoint l’actif, sont, en majorité, investis sur des emprunts d’État (dites souveraines, et sont obligatoires) et des obligations d’entreprises (qualifiées de corporate). Le reste étant investi en actions (20 à 40 %, en fonction des fonds), immobiliers ou produit dérivé. C’est une partie plus risquée qui est destinée pour booster le rendement.
Mécanismes d’action
Le capital que l’assuré apporte est garanti et la somme versée sera sans limitation dans le temps (hors frais d’entrée). Par exemple, dans le cas où vous placez 1 000 euros avec 1.5 % de frais d’entrée, la somme placée sera alors de 985 euros.
Celle-ci va porter intérêt au taux de revalorisation que l’assureur détermine à l’issue du prorata temporis ainsi que de l’année du versement. Il est à noter que de plus en plus de contrats prévoient que la somme garantie soit amputée des frais de gestion de chaque année.
Les intérêts touchés vont donc être capitalisés à l’aide de l’effet de “cliquet” et seront porteurs d’intérêts à la fin de l’année. Le capital garanti sera en permanence disponible (sous réserve des dispositions de la loi Sapin 2 qui permettent dorénavant, en cas de nécessité, le gel).
L’assuré pourra, par conséquent, demander le retrait à n’importe quel moment, qu’il soit total ou partiel (ce rachat mettra fin au contrat). L’assuré sera aussi capable de demander une avance qu’il faudra qu’il rembourse par la suite avec des intérêts, avant que le contrat ne s’achève.
En cas de décès de l’assuré, le contrat sera terminé. Le capital acquis sera alors transmis aux bénéficiaires.
Quels sont les avantages et les inconvénients des fonds en euros ?
Dans le cas où les obligations ne sont pas très sensibles aux aléas des marchés financiers et sont, ainsi, sécurisées, elles vont rapporter peu. On a l’habitude d’opposer les deux types de contrat d’assurance vie, qui, en réalité, fonctionnent tous les deux autour de l’axe central qui est les fonds en euros. Ces types de contrats sont dits :
- monosupport : ce contrat comprend un ou plusieurs fonds en euros seulement ;
- et multisupport : quant à ce type de contrat, il comprend un compartiment dans lequel les unités de comptes destinées à la magnification du rendement du contrat vont loger, en plus du fonds en euros, et cela, tout en profitant de l’embellie des marchés boursiers.
Par contre, dans le cas où c’est une période de tempête boursière et de crise, l’assuré ou le gestionnaire, en cas de gestion libre, sera capable d’alléger ses engagements sur les supports à risques ainsi que de réduire la voilure, et ce, par le placement du produit de la vente sur le fonds en euros et par la vente d’une partie des unités de compte. Utiliser les options de gestion peut contribuer à la sécurisation du contrat, sans même faire intervenir l’assuré.
Par ailleurs, la souscription à des contrats monosupport, qui est privilégiée par 80 % des investisseurs français, tend à diminuer sous la pression des assureurs (ces derniers imposent une part d’unités de compte afin de donner libre accès à leurs fonds en euros), et également des pouvoirs publics pêchant la modération des taux de rendement.